23 déc. 2006

Brandy


Biographie de Brandy
Malgré un premier single enregistré à l’âge de 11 ans, c’est sur le petit écran que Brandy Ryana Norwood s’illustre auprès du grand public. Héroïne du sitcom «Thea» (inédit en France), elle obtient le prix du public pour sa prestation mais pas celui de la chaîne ABC qui juge la série trop «noire» et stoppe assez rapidement sa diffusion. Une autre comédie va alors la remettre sur le devant de la scène : «Moesha». Le quotidien d’une jeune ado californienne de 16 ans avec strass et paillettes.

Côté musique, elle sort un premier album éponyme en 1995. Deux singles suffisent à confirmer sa carrière : «I Wanna Be Down» et «Baby, Baby» et à transformer la révélation musicale en nouvelle égérie de Lenny Kravitz et Babyface. Elle leur préfèrera le cinéma et tourne «Cinderella» aux côtés de son idole de toujours, Whitney Houston.

En 1998 pourtant, la belle revient avec l’opus «Never Say Never», rendu célèbre pour son duo avec Monica, «The Boy Is Mine», libre adaptation d'un duo de Michael Jackson et Paul McCartney. Nominée comme meilleur disque de l’année aux Grammys Ewards, elle ne se présente pas au show et annule sa tournée 1999 par peur de la foule. Elle s’éclipse quelques temps pour se marier avec le protucteur Robert Smith (rien à voir avec The Cure) et ne repointe sa frimousse que quatre ans plus tard avec «Full Moon», son troisième album.

Elle se rapproche parallèlement de Missy Elliott et de Justin Timberlake, signant avec leur producteur Timbaland. Il en résulte «Afrodisiac», un ultime album qui gagne les bacs en 2004. Elle a récemment collaboré avec Pharell Williams.

Un Best Of a consacré sa carrière en 2005.

18 déc. 2006

Maravilla (Jamice)


He cariñosa, amor
Tú eres una chica muy bella
Vengo a verte para un beso
Caliente
Tú eres mi vida

Que bonita mi amor, cariñosa tu piel, cabello color miel, oh baby
Paséate de bajo el sol, un amor caliente, corazón, oh baby
Para que pedía, oh baby dámelo, oh respóndeme
Que el amor realice, nuestro amor

Refrían :
Maravilla, amor de mi vida
Oh eh oh
Maravilla, amor de mi vida
Oh eh oh

Ay, mi vida es dolor, no puedo vivir sin tu amor, necesito tu corazón, para la vida
Para ti o para mi es sensación, para mi o para ti es emoción
Porque es solo ti y solo mi baby
El dolor es el espejo de tu calmo
Una vez mas sin ti no lo quiero, un beso, no quiero, por favor dámelo

Refrían

Ah morenita, oh mi luna, mi vida
Te quiero mucho
Oh querida, maravilla, amor de mi vida baby
Amor de mi vida
Tú eres mi vida

plaisir charnel (Nichol's feat Sylvie Davidson )




Reste avec moi ce soir
S'avoure moi,
Chérie la femme de feu
Qui couve en moi
Eteint cette flamme humide
Qui brûle pour toi
Selon les règles d'or du Kamasutra

Ou c l'essentiel pou mwen
Charnel arc en ciel
Cow aw douce kon sirop miel
Vanille et canelle
Ou c l'essentiel pou mwen
Pani pli sensuelle
Fè lanmou èvèw tro bèl
Plaisi irrél

Apprend moi tout de toi
Grimoire
Je veux sentir tes lèvres
Sur moi
Ta peau humide de fièvre
J'aime ça
Laisse toi glisser en moi
Comme ça

Ou c l'essentiel pou mwen
Charnel arc en ciel
(Ou c toute pou mwen)
Cow aw douce kon sirop miel
Vanille et canelle
(Si douce)
Ou c l'essentiel pou mwen
Pani pli sensuelle
(Ohhhh)
Fè lanmou èvèw tro bèl
Plaisi irrél

Hmmmmmmm

Sylvie
Nichol's
(gémissements)

An inmé li adan zié
Kon an liv ki ouvè
Chèchè compren
Sa ou ka atenn
C plézi mwen découvè
tou sa coaw ka désiré
Asouvi tou envi
C zié dan zié
C co a co
Mwen yéyéyyyy

Ou c l'essentiel pou mwen
Charnel arc en ciel
(Ou c l'essentiel)
Cow aw douce kon sirop miel
Vanille et canelle
(Vanille et canelle)
Ou c l'essentiel pou mwen
Pani pli sensuelle
(ououou)
Fè lanmou èvèw tro bèl
(ohhhhhhh)
Plaisi irrél

Kamasutra

Ou c l'essentiel pou mwen
Charnel arc en ciel
Cow aw douce kon sirop miel
Vanille et canelle
Ou c l'essentiel pou mwen
Pani pli sensuelle
Fè lanmou èvèw tro bèl
Plaisi irrél

Carte des communes martiniquaises

Martinique


Capitale: Fort-de-France
Population: 381 467 (1999)
Langue officielle: français
Groupe majoritaire: créole martiniquais (96 %)
Groupes minoritaires: français (4%) et créoles guadeloupéen, haïtien, guyanais, réunionnais, etc.
Système politique: département et région d'outre-mer (DROM)
Situation géographique
La Martinique fait partie des Antilles françaises et constitue, depuis 1946, un département français d’outre-mer (c.-à-d. un DOM). Avec une superficie de 1100 km², mesurant 70 km de long et environ 30 km de large, la Martinique est le plus petit des départements d'outre-mer. La Martinique, comme la Guadeloupe, est située au coeur de l'arc des Petites Antilles dans la mer des Caraïbes, à égale distance des côtes du Venezuela et de l’île d’Haïti
Contrairement à la Guadeloupe qui forme un archipel de huit îles, la Martinique ne constitue qu’une seule île. La Martinique et la Guadeloupe sont séparées l’une de l’autre par une île non française: l’île de la Dominique (de langue anglaise) appelée aussi «la Dominique». Ainsi, les deux voisines les plus proches de la Martinique sont les îles anglophones de la Dominique (au nord) et de Sainte-Lucie (au sud).
La ville de Fort-de-France est la capitale administrative, mais elle représente également le centre économique de ce département français d’outre-mer. On ne compte que trois villes importantes: outre Fort-de-France (94 050 habitants), ce sont les villes de Le Lamentin (35 007 habitants) et de Schoelcher (20 815 habitants).

Depuis la réforme de 2003, la Martinique est devenue un DROM: un département et une région d'outre-mer. En tant que département français, la Martinique fait partie de l'Union européenne au sein de laquelle elle constitue une «région ultrapériphérique». À ce titre, elle bénéficie de «mesures spécifiques» qui adaptent le droit communautaire en tenant compte des caractéristiques et contraintes particulières de la région. L'État français est représenté par le préfet établi à Fort-de-France et trois sous-préfets à Trinité, au Marin et à Saint-Pierre.
Données démolinguistiques
La population de la Martinique (381 467 habitants en 1999) est très majoritairement formée de «gens de couleur» puisque 87 % des Martiniquais sont des Noirs, des Mulâtres ou d’origine indienne ou asiatique. Parmi la population noire, les Martiniquais constituent le groupe le plus important; ils sont suivis en nombre par les immigrants guadeloupéens, haïtiens, guyanais et réunionnais. Tous les Martiniquais dits «de couleur» parlent le créole comme langue maternelle; s'ils sont nés en Martinique, ils parlent le créole martiniquais, sinon c'est le créole guadeloupéen, le créole haïtien, le créole guyanais, etc.
Cela dit, aujourd'hui, même dans les communes les plus «reculées», il est à peu près impossible de ne pas pratiquer le français de façon quotidienne. Regarder la télé, écouter la radio, lire la presse, effectuer des achats, aller chez le médecin, ce sont là des activités quotidiennes qui se font majoritairement, voire exclusivement en français. Il existe encore des personnes très âgées ne parlant que le créole, mais elles font l'objet de remarques amusées ou étonnées lorsqu'il est possible de rencontrer ces représentants d'une époque révolue, qui se comptent aujourd'hui par quelques dizaines. Par ailleurs, certains Martiniquais, surtout des Mulâtres élevés «à la métropolitaine», s'amusent à parler un mélange de créole et de français, qui ne ressemble pas à grand-chose et qui est popularisé à la radio par des présentateurs (notamment sur NRJ) essayant en vain de parler une forme de language qu'ils ne maîtrisent pas.

Quant à la population blanche, elle demeure très minoritaire (9 %) et se partage, d’une part, entre les Blancs-Pays ou Békés — les descendants des premiers colons français — parlant le français et généralement aussi le créole, et, d’autre part, les Blancs-France, c’est-à-dire les Métropolitains résidant en Martinique pour la durée d’un contrat (généralement de trois ans), qui ne parlent que le français métropolitain.

Ceux qu’on appelle les Békés — mot provenant de «Blancs du quai» parce qu’ils s’y trouvaient autrefois en train de vérifier leurs marchandises — forment une petite communauté d’environ 2000 à 3000 personnes qui se croient propriétaires de la Martinique et qui contrôlent à peu près toute l’économie de l’île, notamment dans les marchés d’alimentation à grande surface et l’hôtellerie d’affaires; ils possèderaient, en fait, plus de 50 % des richesses de l’île. Les Békés parlent le «français des îles», c'est-à-dire une forme de «français de France» hormis quelques expressions typiquement locales et un accent particulier et généralement le créole (ils le comprennent tous).

Quant aux Métros, on les appelle Bancs-France ou Zoreilles. Comme à l’île de La Réunion, les Métropolitains sont surnommés Zoreilles parce que, d’une part, comprenant mal le créole, ils feraient constamment répéter et passeraient ainsi pour être «durs d'oreille», d’autre part, parce qu’ils seraient en Martinique pour «tout surveiller». Les Métros comptent quelques milliers de fonctionnaires dépêchés par Paris en Martinique et ils occupent la plupart des postes de direction dans le secteur public et parapublic. Répétons-le, ils ne parlent généralement que le français métropolitain.

Les deux communautés blanches vivent encore en marge de la population noire, mais les Békés auraient conservé un complexe de supériorité tant à l'égard des Métropolitains qu'à l'égard des Noirs; rappelons que les Békés ont des origines aristocratiques. Quant aux Noirs et aux descendants des immigrants indiens, ils occupaient traditionnellement des emplois d’ouvriers agricoles ou des emplois de services, alors que les plus instruits d'entre eux, notamment les Mulâtres, accaparaient divers postes de l’administration publique et de la politique locale. Toutefois, la situation est en train de changer depuis au moins une décennie et les emplois sont moins compartimentés qu'auparavant entre Blancs, Mulâtres et Noirs. Toutefois, il y a encore des Noirs qui considèrent les Blancs martiniquais comme «sales Békés esclavagistes».

Données historiques
L’histoire de la Martinique est liée à celle des Antilles, donc à la colonisation européenne et à l’esclavage pratiqué durant deux siècles par les Espagnols, les Anglais, les Français et les Hollandais. Néanmoins, la présence humaine aux Antilles s’est manifestée bien avant l’arrivée des Européens. Ainsi, des archéologues ont trouvé en Martinique et dans le reste des Antilles des outils en pierre dont l’appartenance est attribuée aux Amérindiens, leur ancienneté étant estimée entre 3000 à 3500 ans. En réalité, l'histoire connue de l’île commença quelque 1500 ans avant Christophe Colomb quand s'y installèrent les Amérindiens arawaks originaires des côtes vénézuéliennes.

3.1 Les premiers occupants amérindiens

Les premiers occupants connus semblent être les Arawaks venus du Venezuela vers 300 ou 400 ans avant notre ère. En 295 (avant notre ère), une éruption de la montagne Pelée fit fuir les Arawaks qui quittèrent alors la Martinique et ne revinrent sur l’île que vers l’an 400. D’ailleurs, une soixantaine de sites arawaks ont aujourd’hui été inventoriés et ils témoignent de l'existence de villages habités arawaks.

Cependant, vers 1200 de notre ère, une nouvelle civilisation amérindienne apparut dans l’île: les Caraïbes ou Kalina. Il s’agit d’un peuple amérindien réputé belliqueux venu des Guyanes et qui envahit la Martinique et extermina peu à peu tous les Arawaks (sauf les femmes). Les Caraïbes furent décimés à leur tour peu après l’arrivée des Européens.

3.2 Le bref passage de Christophe Colomb

Lorsque Christophe Colomb débarqua en Martinique, le 15 juin 1502 (lors de son quatrième voyage), il fit la connaissance des Caraïbes puisque les Arawaks avaient déjà disparu depuis le XIIIe siècle. Les Amérindiens auraient appelé l’île Madinina, ce qui signifie «l'île aux fleurs». Colomb aurait baptisé l’île du nom de Martinique en l’honneur de son patron, saint Martin. Redoutant les terribles Caraïbes pour leur anthropophagie, Colomb quitta l’île et, par la suite, les Espagnols ne s’intéressèrent plus à la Martinique. Ainsi, ils laissèrent la place aux Français et aux Anglais.

3.3 La colonisation française

Le cardinal de Richelieu, au nom du roi Louis XIII, créa la Compagnie des Isles d’Amérique (1635-1650) afin de coloniser les îles des Petites Antilles. La véritable conquête de la Martinique commença avec l’arrivée d’un aventurier français, Pierre Belain d’Esnambuc, le 15 septembre 1635. En 1550, la canne à sucre était déjà devenue la seule culture des îles aux Antilles.

Les premiers contacts entre les Amérindiens caraïbes et les Français avaient été plutôt cordiaux, mais à force d’être progressivement spoliés de leurs terres les Caraïbes opposèrent une vive résistance aux Français. Puis, après plusieurs années de conflits, tant avec les Anglais qu’avec les Caraïbes, les Français sous la gouverne de Beausoleil finirent par chasser définitivement (en 1658) les Caraïbes de la Martinique; ces derniers se réfugièrent dans les îles de la Dominique et de Saint-Vincent.

3.4 La traite des esclaves

Pendant deux siècles, la Martinique, comme d’ailleurs toutes les autres Antilles, vécut sous le règne de l’esclavage. On sait que ce sont les Espagnols qui avaient commencé à importer des Africains dans leurs colonies afin de remplacer les populations amérindiennes qui ne survivaient pas aux dures conditions d'esclavage en raison des maladies et du travail harassant. C’est que les populations noires d’Afrique étaient réputées mieux supporter le travail forcé dans le climat éprouvant des Caraïbes et de l'Amérique équatoriale. La France, à l’exemple des autres puissances européennes, n’a pas fait exception et s’est mise aussi à l’esclavage. En Martinique, les Français importèrent leurs premiers esclaves dès 1635 afin de fournir la main-d’oeuvre nécessaire à la culture de la canne à sucre. Toutefois, de 1656 à 1814, Anglais et Français se sont régulièrement disputé la Martinique; ainsi, pendant près de deux siècles, l’île fut tantôt anglaise tantôt française, jusqu’au traité de Paris de 1814 qui céda définitivement la Martinique à la France.

En 1673, le roi Louis XIV autorisa la création de la Compagnie du Sénégal, qui devait conduire des esclaves noirs aux Antilles et à la Guyane française. Cependant, contrairement à la Hollande qui avait organisé la traite des Noirs en faveur du Surinam (plus de 400 000 Africains déportés jusqu’en 1823, année de la suppression de l’esclavage par la Hollande), la France, grâce à la Compagnie de la Guyane, préféra vendre ses cargaisons d’esclaves à Saint-Domingue (aujourd’hui, république d’Haïti et République dominicaine) plutôt que de les envoyer en Guyane française dont le développement économique semblait beaucoup moins important.

De fait, plus de 700 000 esclaves furent déportés aux Antilles françaises entre 1673 et 1789, dont 600 000 juste à Saint-Domingue; les autres furent envoyés en Martinique, en Guadeloupe, à Saint-Christophe (devenu aujourd’hui Saint-Kitts-et-Nevis), etc. En 1710, le nombre des esclaves s’élevait à 21 000 pour l’île de la Martinique. Quelques décennies plus tard, en 1745, la Martinique comptait environ 80 000 habitants dont 65 000 esclaves. Au moment de la suppression de l’esclavage en juin 1848 en Martinique, on dénombrait un peu plus de 72 000 esclaves. On aura intérêt à lire le fameux Code noir, une ordonnance de Louis XIV destinée à réglementer le régime de l’esclavage et précisant les devoirs des maîtres et des esclaves. Ce Code noir, qui resta en vigueur dans toutes les Antilles et en Guyane française jusqu'en 1848 (date de l'abolition définitive de l'esclavage par la France), fut rarement respecté. Bien que ce code ne traitât pas des questions de langue, il dépouillait l’esclave de toute son identité. En effet, après le baptême catholique obligatoire, l'Africain devenait un Nègre et changeait de nom, abandonnant ses habitudes vestimentaires et sa langue, puis était marqué au fer rouge et affecté au travail servile.
C’est Victor Schoelcher (1804-1893), alors sous-secrétaire d'État à la Marine chargé des colonies, qui prépara le décret d'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848, lequel a été confirmé par la Constitution du 4 novembre 1848. En Martinique, le 23 mai 1848, à la demande du conseil municipal de Saint-Pierre (la capitale de l’époque), le gouverneur de l’île, le général Rostoland, proclama un décret solennel dont les deux premiers articles énonçaient ce qui suit:

Article 1

L'esclavage est aboli à partir de ce jour à la Martinique.

Article 2

Le maintien de l'ordre public est confié au bon esprit des anciens et des nouveaux citoyens français.



Devenu député de la Martinique et de la Guadeloupe, Schoelcher revendiqua aussi l’application du droit commun et même la départementalisation pour les quatre colonies (Martinique, Guadeloupe, Guyane et la Réunion), mais il échoua sur cette question; cent ans plus tard, la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane française et la Réunion deviendront des départements français. Bien sûr, au terme de cette douloureuse période, la colonie martiniquaise s’était peuplée massivement de nouveaux arrivants noirs et la langue véhiculaire entre les Noirs était devenue le créole martiniquais. Enfin, c’est vers 1840 seulement que les Noirs furent christianisés par l’Église catholique. Auparavant, les Noirs étaient certes baptisés, mais ensuite laissés à eux-mêmes; d’ailleurs, beaucoup de prêtres possédaient eux-mêmes des esclaves.

Cela dit, l'esclavage continua sous une autre forme lorsque fut imposée le Code de l’indigénat qui correspondrait aujourd'hui à une autre forme déguisée d’esclavage des populations autochtones en les dépouillant de toute leur identité. Grâce aux pratiques discriminatoires imposées par le Code de l'indigénat (en vigueur de 1887 à 1946), les Blancs continuèrent de jouir de privilèges considérables.

3.5 Les nouveaux immigrants

Mais la suppression de l'esclavage ne pouvait que nuire à l'économie de plantation de la Martinique qui pouvait supporter difficilement des coûts de main-d'oeuvre importants. C’est pourquoi, de 1853 à 1985, la France décida d’importer plusieurs milliers de travailleurs immigrants (dénommés «coolies») originaires des comptoirs français de l’Inde. Considérés comme dociles, ces «coolies» venaient travailler aux Antilles pour une durée, en principe, de cinq ans. Beaucoup d’entre eux restèrent sur place à la fin de leur contrat, fondèrent une famille et devinrent bientôt des Martiniquais à part entière, tout en conservant leur religion et leurs habitudes culinaires.

Vers la fin du siècle, un millier de Chinois débarquèrent également dans l'île et, un peu plus tard, d’autres immigrants arrivèrent, cette fois-là, de la Syrie et du Liban. C’est ce qui explique que la population martiniquaise est aujourd’hui formée d’une palette ethnique assez variée, puisqu’on y compte non seulement des Noirs africains (la majorité) et des mulâtres, mais aussi des Indiens, des Chinois et des Syro-Libanais, sans oublier les Blancs-Pays (les «Békés»).

Tous les nouveaux immigrants d’Asie ou du Proche-Orient ont maintenant perdu leur langue d’origine et ont adopté le créole martiniquais comme langue maternelle. Les Blancs «békés» parlent le français mais aussi le créole alors que les Blancs-France (les «Métros») ne parlent que le français. Bien que vivant en relative harmonie, les différents groupes ethniques de la Martinique n'en continuent pas moins de se distinguer et de se méfier les uns des autres selon de subtiles distinctions.

3.6 Une amélioration très lente

Sous les derniers rois de France (Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe), la Martinique n’évolua que faiblement sur le plan des droits humains, bien que à partir de 1830 les Noirs et les mulâtres aient obtenu en principe les mêmes droits que les Blancs. Précisons aussi, que, contrairement à la Guadeloupe, la Martinique resta plus longtemps royaliste et demeura plus fidèle à l’Ancien Régime. Quoi qu’il en soit, la IIIe République de 1870 marqua un réel progrès, car non seulement le suffrage universel masculin fut institué, mais l’enseignement public obligatoire, laïc et gratuit, fut étendu à tous les Martiniquais (1881). Toutefois, la situation des classes ouvrières resta précaire, car la scolarisation des enfants entraînait des dépenses supplémentaires auxquelles les parents ne pouvaient pas toujours faire face. En réalité, le niveau de vie des Martiniquais "de couleur" ne connut une amélioration significative que vers le milieu du XXe siècle. En 1898, on comptait 175 000 habitants en Martinique, dont 150 000 Noirs et mulâtres (85 %), 15 000 Indiens (8,5 %) et 10 000 Blancs (5,7 %).

En 1902, suite à l’éruption de la montagne Pelée (le 8 mai 1902), qui avait détruit la ville de Saint-Pierre et causé la mort de 28 000 habitants en quelques minutes, une importante vague d’émigration s’ensuivit et la Guyane française devint alors la principale destination des réfugiés martiniquais. C'est pour cette raison que l'on trouve une si forte colonie martiniquaise en Guyane, particulièrement aux environs de Saint-Laurent-du-Maroni et à Rémire-Montjoly près de Cayenne. C’est Fort-de-France qui est devenue la capitale de la Martinique après la destruction de la ville de Saint-Pierre.

3.7 La départementalisation

Le 19 mars 1946, près de 100 ans après la recommandation du député Victor Schoelcher, l’Assemblée nationale française adopta la loi dite de l’assimilation, qui transformait les "Quatre Vieilles" colonies (la Réunion, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane française) en départements français. Ainsi, l’île de la Martinique devint un département français d’outre-mer (DOM). Depuis la loi du 19 mars 1946, la Martinique est dotée d’un Conseil régional et d’un Conseil général. Ce nouveau statut apporta une certaine richesse économique, mais la situation sociale ne s'améliora que lentement et à travers une succession de nombreux conflits sociaux (1948, 1954, 1956, etc.). En 1963, le gouvernement français créa le BUMIDOM, le Bureau des migrations des départements d'outre-mer, afin de soulager la région du fardeau démographique et de l’accroissement du chômage: le départ annuel de 10 000 Antillais vers l'Hexagone, afin d’occuper des fonctions subalternes dans la fonction publique (PTT, hôpitaux, administrations diverses), a constitué une solution temporaire, sans que les problèmes de fond n’aient été abordés.

La décennie soixante-dix vit la montée de revendications indépendantistes nourries à la fois par le marxisme et par le modèle cubain; ces mouvements connurent un certain apaisement lors de l’adoption de la loi du 2 mars 1982, qui érigeait la région en collectivité territoriale et faisait de la Martinique une des 26 Régions françaises. Les élites politiques martiniquaises reçurent alors un surcroît de responsabilités dans le développement économique de leur département, qui devint largement subventionné à la fois par l'État français et par l'Union européenne. Cependant, la transformation de l'économie et de la société martiniquaise, bien que nécessaire en raison de l’effondrement de l’industrie sucrière, s’avéra difficile pour la population qui a dû se rendre à l’évidence: l'ancienne économie basée sur une agriculture d'exportation (banane, rhum et canne à sucre) n'avait plus qu'un avenir fort limité en Martinique. Dorénavant, l’industrie prometteuse, c’est davantage le tourisme et l’industrialisation.

Aujourd’hui, les Martiniquais ont définitivement remis en cause la solution de l’émigration (maintenant disqualifiée) vers la Métropole. Du côté de l’État français, le recours systématique aux subventions a fini par devenir une forme d’assistanat perpétuel dans une île d’assistés sociaux où le taux de chômage avoisine les 35 %. Enfin, en Martinique comme en Guadeloupe, la problématique identitaire martiniquaise n’a pas été résolue, puisque l’assimilation à la culture européenne, surtout depuis l’intégration à l’Union européenne, s’avère en totale contradiction avec la réalité géostratégique de la Martinique au sein des Antilles. Par ailleurs, depuis plusieurs années, les Martiniquais créolophones s’impliquent davantage dans la gestion de l'île et la nomination d’un «Métro» à un poste-clé ne va plus de soi. À ce sujet, les années quatre-vingt-dix ont été marquées par des grèves dont la revendication principale portait sur l'égalité des traitements entre Blancs et Noirs occupant des postes identiques.

4 La politique linguistique
Rappelons que la Martinique fait partie de la France et la politique linguistique qui y est appliquée tient compte de cette réalité juridique incontournable. Ainsi, en vertu de l’article 2 de la Constitution, le français demeure la langue officielle de ce département: «La langue de la République est le français.»

Comme dans tous les départements français d’outre-mer (DOM), tous les textes nationaux de la République y sont applicables, mais certaines adaptations ont été prévues par la «loi no 84-747 du 2 août 1984 relative aux compétences des régions de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique et de la Réunion». Ces adaptations concernent les activités éducatives et culturelles complémentaires relatives à la connaissance des langues et des cultures régionales.

Il faut ajouter également une loi plus récente adoptée par l’Assemblée nationale française: la Loi d'orientation pour l'outre-mer (ou loi 2000-1207 du 13 décembre 2000) entrée en vigueur le 14 décembre 2000. Ce sont les articles 33 et 34 de cette loi qui concernent tous les DOM-TOM. À l’article 33, on apprend que «l’État et les collectivités locales encouragent le respect, la protection et le maintien des connaissances, innovations et pratiques des communautés autochtones et locales fondées sur leurs modes de vie traditionnels et qui contribuent à la conservation du milieu naturel et l'usage durable de la diversité biologique» et qu’à l’article 34 que «les langues régionales en usage dans les départements d'outre-mer font partie du patrimoine linguistique de la Nation» et qu’elles «bénéficient du renforcement des politiques en faveur des langues régionales afin d'en faciliter l'usage». D’après la Loi d’orientation d’outre-mer, la loi n° 51-46 du 11 janvier 1951 relative à l'enseignement des langues et dialectes locaux leur est applicable.

Malgré la présence du créole parlé par presque toute la population (à l’exception des «Métros» qui résident en Martinique de façon temporaire), seul le français bénéficie d’une reconnaissance juridique. Pour le reste, c’est la politique du laisser-faire.

4.1 La législation et la justice

Le département de la Martinique est représenté au Parlement français de Paris par quatre députés et deux sénateurs, et par un conseiller au Conseil économique et social. Toute cette élite dirigeante n’utilise que le français. En matière de justice, la procédure se déroule toujours en français, mais des traducteurs sont disponibles pour les personnes étrangères "mises en examen", c’est-à-dire celles qui ne parlent pas français ou des immigrants qui, dans certains cas, ne connaissent que le créole (ou toute autre langue). Néanmoins, certains juges, considérés comme plus complaisants, tolèrent les discussions informelles en créole.

4.2 L'Administration publique

Dans l’Administration publique, les communications se déroulent généralement en français puisque c’est la langue officielle, mais le créole est largement utilisé dans toutes les communications orales. Soulignons que les créolophones martiniquais (surtout les mulâtres) et les Blancs békés occupent une place majoritaire dans l’administration publique, ce qui assure au créole et au français un usage quasi exclusif. Dans plusieurs localités ou communes, toutes les communications orales ne se déroulent qu’en créole, bien que les documents écrits ne soient rédigés qu’en français.

4.3 L'école

L'enseignement public en Martinique est le même qu'en France et suit un calendrier identique. L’enseignement au primaire et au secondaire n’est assuré qu’en français. En 1997, selon les données du Secrétariat d’État à l’outre-mer, l'enseignement du premier degré (écoles maternelles et primaires) accueillait 55 569 élèves dans 273 établissements. L'enseignement du second degré (public et privé) accueillait 48 760 élèves dans 76 établissements (20 lycées et 40 collèges). De plus, deux lycées d'enseignement agricole permettent de préparer un BEPA (Brevet d'enseignement professionnel agricole) d'exploitation (spécialité: agriculture des régions chaudes; dominante: floriculture, élevage bovin et avicole), un BEPA Services (dominantes: secrétariat, accueil et ventes de produits horticoles et de jardinage), ainsi qu'un BTA (Brevet de technicien agricole) option Services. Quant à l'université Antilles-Guyane, elle dispense un enseignement en Martinique où campus de Schoelcher regroupe quelque 5500 étudiants. En outre, l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) a été ouvert en 1992. Cela dit, le département de la Martinique pourrait accorder un place à l’enseignement du créole. D’ailleurs, l’article 21 de la loi no 84-747 du 2 août 1984 relative aux compétences des régions de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique et de la Réunion permet, en principe, un enseignement en langue régionale:

Article 21

Le Conseil régional détermine, après avis du comité de la culture, de l'éducation et de l'environnement, les activités éducatives et culturelles complémentaires relatives à la connaissance des langues et des cultures régionales, qui peuvent être organisées dans les établissements scolaires relevant de la compétence de la région.

Ces activités, qui peuvent se dérouler pendant les heures d'ouverture des établissements concernés, sont facultatives et ne peuvent se substituer ni porter atteinte aux programmes d'enseignement et de formation définis par l'État.


Par ailleurs, le système actuel, tel qu’il est appliqué en Martinique, passe sous silence les difficultés pédagogiques qu’entraîne l’enseignement exclusif de la langue française et l’importation du «moule pédagogique métropolitain». N’oublions pas que la quasi-totalité des élèves n’est pas d’origine francophone, ce qui peut causer des problèmes d’apprentissage, étant donné que les méthodes pédagogiques ne sont pas toujours appropriées à des élèves dont le français constitue presque une langue seconde. La question des manuels scolaires cause aussi des problèmes d’intégration socioculturelle. En tant que département français d'outre-mer, la Martinique vit une situation de dépendance quasi exclusive de la France, non seulement pour ce qui concerne son système éducatif, mais aussi pour son approvisionnement en manuels et autres documents pédagogiques.

Tous les enfants non blancs évoluent dans un milieu naturel et humain tout à fait différent de celui qui est représenté dans les manuels de classe européens et la plupart d’entre eux se perçoivent facilement comme «étrangers dans leur propre pays», surtout quand on sait que les élèves martiniquais apprennent l'histoire de France, non celle de la Martinique. Or, tous ces problèmes ont favorisé un fort taux d’alphabétisme — 7 % à 10 % en Martinique contre 1% en France — et d’illettrisme (incapacité de lire un texte simple), ce qui peut être considéré comme une «honte» pour un département français.

Ce quasi-échec permanent dans l'apprentissage scolaire montre que le système éducatif ne produit pas les effets escomptés. Bien que les programmes officiels autorisent une référence au contexte local, l’usage d’exemples locaux ne permet pas d’inculquer aux élèves les fondements de la culture créole en raison de la dilution qu’elle subit. Le corps d'inspection martiniquais de l'Éducation nationale en est venu, en octobre 2002, à la conclusion qu'il fallait modifier le programme national et instaurer un contenu appelé les «humanités créoles», avec un horaire, un enseignement particulier et des contrôles chez les élèves. Pour les inspecteurs, les causes de l'inadéquation des apprentissages scolaires viennent du fait que ces programmes sont essentiellement conçus:

- pour un pays riche et développé; ils sont mis en œuvre dans une «région ultrapériphérique, en retard de développement», selon les termes de l'Union européenne; ils ne peuvent prendre en compte que très imparfaitement cette spécificité;

- pour un pays de type continental, alors qu'ils sont mis en œuvre dans une région dont la principale caractéristique est l’insularité;

- pour un pays au climat tempéré, alors que la Martinique est un pays tropical;

- pour un pays qui a une longue histoire inscrite en Europe, alors que la Martinique a une histoire récente dont le vécu est aux Antilles.

Pour ces raisons, l'enseignement actuel ne favoriserait pas la construction identitaire des élèves martiniquais. Au contraire, il favorise chez eux des difficultés particulières, car il leur offre des modèles avec lesquels ils ne se reconnaissent pas et auxquels ils peuvent difficilement s’identifier. Afin que les propositions n’apparaissent pas comme vides de sens, elles prendraient la forme d’un enseignement obligatoire du créole, qui devrait bénéficier d’un horaire spécifique (une ou deux heures hebdomadaires pendant toute la scolarité. Il ne s'agit pas d'activités scolaires, mais bien d'un enseignement structuré avec des contrôles relatives aux connaissances. On devine comment ont réagi les autorités françaises. C'est clair: le Ministère n'acceptera jamais un enseignement consacré aux «humanités créoles», comme le préconisent les inspecteurs martiniquais. Quant à l'inspecteur général du gouvernement français, il a jugé ces propositions «effarantes» et a demandé de ne pas diffuser ce texte et de ne plus en parler, bref de le jeter aux poubelles!

Pour les élèves qui réussissent, le niveau de français dans les classes martiniquaises est tout aussi élevé que le niveau métropolitain, pour ne pas dire supérieur dans bien des cas. Mais c'est l'inverse en mathématiques et en sciences.

Évidemment, la situation décrite par le corps d'inspection de la Martinique s'appliqueraient tout aussi bien à la Guadeloupe.

Cela étant dit, les Martiniquais ont appris pendant longtemps uniquement l'histoire de France, pas celle de la Martinique (ou de la Guadeloupe). Mais, en 2000, le ministre de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie a envoyé une note de service aux directeurs et enseignants des écoles et lycées concernant l'«Adaptation des programmes d'histoire et de géographie pour les enseignements donnés dans les DOM» (voir le texte de la note de service no 2000-024 du 16-2-2000). Dans la pratique, on substitue à l'une des quatre premières parties du programme l'étude d'un moment historique spécifique : compagnies des Indes, traite, économie de plantation dans l'espace caribéen ou à la Réunion au XVIIIe siècle. Cette étude permet également de mettre en perspective les abolitions de l'esclavage (1794 et 1848). Dans les lycées, on remplace généralement la question au choix par une 3e question obligatoire : par exemple, l'évolution de la société à la Martinique (ou la Guadeloupe, la Guyane ou La Réunion) du milieu du XIXe siècle à nos jours.

4.4 Les médias et la vie économique

Du côté des médias, la presse écrite en Martinique compte un quotidien francophone, France-Antilles, plusieurs hebdomadaires ou mensuels régionaux complétés par la diffusion des journaux édités en France. Il existe aussi plusieurs journaux en créole (presse populaire). Le service public de radio-télévision est assuré par RFO (Réseau France Outre-Mer) sur deux canaux. La Société nationale de radio et de télévision pour l'outre-mer retransmet des programmes de France-Télévision, d’Arte et de la Cinquième, et produit des programmes régionaux en français. Comme un peu partout aux Antilles, les stations de radio locales privées témoignent d'une extraordinaire vitalité et diffusent pratiquement toutes leurs émissions en créole; ajoutons que 90 % de la musique diffusée est du zouk et que celui-ci est toujours en créole martiniquais, guadeloupéen, guyanais, haïtien, etc. Deux chaînes de télévision privées, Antilles-Télévision et Canal-Antilles, auxquels s'ajoute un réseau de télévision câblé (Martinique TV-Cable), viennent compléter le paysage audiovisuel de cette partie des Antilles françaises.

Dans le domaine de la vie économique, le français occupe une place importante qu'il partage en partie avec le créole. Dans le monde des entreprises, le créole n'est à peu près pas employé, sauf dans des contextes bien précis tels qu'une altercation ou une saute d'humeur; il serait, par exemple, impensable de tenir une réunion d'entreprise en créole. En revanche, le créole est généralisé chez les ouvriers et les travailleurs des classes sociales moins favorisées. La publicité en créole reste limitée, car elle est généralement perçue par les commerçants comme peu rentable. L’écoulement des marchandises continue de se faire grâce à la langue française. Lorsque la publicité en créole est utilisée, c'est pour donner une couleur locale à certains produits.



Tout compte fait, la politique linguistique du gouvernement français consiste simplement à ignorer la langue locale, le créole martiniquais, dans le cadre de l’administration de l’État et de l’éducation institutionnalisée. Cette pratique est relativement similaire à celle de bien des pays où la langue coloniale a supplanté les langues locales. À cet égard, la France n’a pas fait pire ou mieux que la Grande-Bretagne et les États-Unis. Cependant, puisque la France vient de signer la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, la politique linguistique pratiquée en Martinique devrait être profondément révisée. Sur le plan de l’éducation et de l’administration, la France devra probablement laisser une place à l’utilisation et à l’enseignement du créole martiniquais. De toute façon, la majorité créolophone risque de l’imposer, avec ou sans l’accord de la France. Rappelons qu’il existe des mouvements autonomistes en Martinique, et ils font de plus en plus parler d’eux.

La Guadeloupe de l'ère précolombienne à nos jours

Les premiers habitants de l'île furent des indiens venus du Vénézuela quelques siècles avant notre ère - un peuple de pêcheurs évolués et paisibles: les Arawaks.
Vers le IXème siècle ils furent exterminés par la tribu guerrière et cannibale des Caraïbes (Karibs) qui habitent l'île de Caloucaéra (île aux belles eaux, Karukéra en créole) lors de l'arrivée de la flotte de Christophe Colomb, le 3 novembre 1493. Dès lors son nom fut changé en Guadeloupe.

Les Espagnols s'intéressèrent peu à cette île inhospitalière et les premiers colons "volontaires" français - essentiellement des agriculteurs d'origine normande, bretonne et charentaise - ne furent envoyés par la Compagnie des Isles d'Amérique qu'à partir de 1635. Les Caraïbes furent exterminés à leur tour, épidémies, alcool et fusils aidant. Mais les conditions de vie difficiles eurent raison des premiers travailleurs, et bientôt s'organisa l'utilisation d'esclaves déportés d'Afrique, ce qui devra durer près de quatre siècles.

Les cultures étant peu rentables au début, la Compagnie vendit la Guadeloupe à Charles Houël qui fut à l'origine de son essor grâce à la plantation de sucre, café et cacao. Par la suite, l'île passa en possession de la Compagnie des Indes, puis du roi Louis XIV, fut attaqué par les Hollandais, occupé par les Anglais, de nouvelles cultures furent introduites: coton, épices...

Au 18ème siècle on est dans la fameuse époque des flibustiers et corsaires et les îles des Caraïbes prospèrent en grande partie grâce au pillage des navires marchands ennemis.


Sous l'influence des idées de la Révolution française, la Convention vota l'abolition de l'esclavage le 4 février 1794 et Victor Hugues fût envoyé pour assurer l'application. Bon nombre de grand propriétaires royalistes et esclavagistes furent guillotinés.

En 1802, Napoléon Bonaparte rétablit l'ésclavage, mais des mouvements de résistance commencent à voir le jour: sous le commandement de Louis Delgrès en 1802, chez les Anglais qui interdisent la traite des Noirs en 1807, au congrès de Vienne qui l'interdit en 1815. Mais il faudra attendre 1848 quand le 27 avril, sous l'impulsion du député Victor Schoelcher, à la tête de la Société Abolitionniste, le décret d'abolition est voté.
Victor Schoelcher


Comme les relations entre anciens maîtres et anciens esclaves furent difficiles, les autorités décidèrent d'employer une nouvelle main d'oeuvre: les coolies. Ces travailleurs libres et rémunérés sont d'origine annamite, chinois et surtout indienne. De ce fait, et du fait de la concurrence de plus en plus grande de la betterave sucrière, bon nombre de planteurs firent faillite et leurs domaines passèrent aux mains des sociétés capitalistes étrangères dans la deuxième moitié du 19ème siècle.

Mais la crise économique continua et eut de graves répercussions sociales avec des mouvements de grève. La Guadeloupe se donne alors ses premiers députés socialistes: Légitimus et Achille-René Boisneuf. Pour limiter la dépendance du cours du sucre, après la Seconde Guerre mondiale on cherche à diversifier la production et développe la culture de la banane, de l'ananas et du riz - canne et rhum restant néanmoins les principales denrées à l'exportation.

Le 19 mars 1946, la Guadeloupe devint département français. Elle est administrée à l'instar des autres départements, par un préfet assisté de deux scrétaires généraux et de deux sous-préfets, un pour l'arrondissement de Pointe-à-Pitre et un pour les îles du Nord (Saint-Martin et Saint-Barthélemy). Les lois sont celles de l'Hexagone avec toutefois quelques arrangement spécifiques concernant les salaires des fonctionnaires, les équipements scolaires et l'assistance médicale et sociale. Un mouvement indépendentiste, très actif dans les années 80, est en perte de vitesse au profit d'une reflexion tournée vers l'avenir économique et social avec les institutions présentes. Ainsi le 1er décembre 1999 la "Déclaration de Basse-Terre" des présidents de région Guadeloupe, Martinique et Guyane a pour but de trouver ensemble un mode de développement adapté aux Antilles-Guyane, et en juin 2000 le projet de loi d'orientation pour le développement des DOM fut défini.

Le 7 Décembre 2003, à l'issu d'un referendum, les communes de Saint Martin et Saint Barthélémy décidèrent de s'affranchir de l'administration de la Guadeloupe pour devenir des collectivités territoriales françaises à part entières.

17 déc. 2006

Confession nocturne(Diam's feat Vitaa)

[Diam's] Ouais c'est qui là ?

[Vitaa] Mel, c'est Vi ouvre moi

[Diam's] Ca va Vi ? T'as l'air bizarre. Qu'est ce qu'il y a ?

[Vitaa] Non, ça va pas non.

[Diam's] Ben dis-moi, qu'est qu'il y a ?

[Vitaa] Mel, assieds-toi faut que je te parle, j'ai passé ma journée dans le noir,
Mel, je le sens, je le sais, je le suis, il se fout de moi...

[Diam's] Mais Vi arrête, tu sais ton mec t'aime, ton mec m'a dit
Tu sais Mélanie, Vi c'est une reine et je pourrais crever pour elle
Faut pas que tu paniques je te jure, ton mec assure, ton mec assume Vi ouais
Ton mec est pur, il te trompe pas, j'en suis sûre

[Vitaa] Non mais tu sais pas toi, ça fait deux mois que je sens son odeur

[Diam's] Quoi ?

[Vitaa] Qu'elle laisse des messages tous les quarts d'heure,

[Diam's] Mais non

[Vitaa] J'ai infiltré son répondeur, mon mec se tape une autre femme ouais !

[Diam's] Mais tu sais quoi d'elle ? T'en as la preuve formelle ?

[Vitaa] Elle s'appelle Andy, fille de la nuit, elle a un mec qui vit sur Saint-Denis
J'ai pas fini, je les ai vus ensemble mardi
et je suis sûre que là tout de suite il est avec elle j'ai même l'adresse de l'hôtel !

[Diam's] J'étais à coté de la plaque, je croyais que ton mec était intact moi.
Pas de trucs bizarres, pas de plan drague, pas de pétasses
J'croyais que ton mec était à part, qu'il parlait mariage et appart
Prend ton sac, l'adresse de leur rencard
Viens, on va les voir, viens !

[Vitaa] Je ne crois pas

[Diam's] Calme toi Vi ça va aller

[Vitaa] Je ne peux pas, tu sais j'ai peur moi

[Diam's] Gare-toi là vas-y gare-toi là

[Vitaa] Je ne sais pas si j'assume de le voir avec elle

[Diam's] Ok, reste discrète, donne-moi le cric, la bombe lacrymogène,
Vi, donne-moi une clé, donne-moi sa plaque que je la raye sa BM,
que je la crève sa BM, que je la saigne comme il te blesse sa BM,
si tu savais comme j'ai la haine

[Vitaa] Je ne crois pas, je ne peux pas, tu sais j'ai peur moi

[Diam's] Viens, viens on monte. Viens, sors de la voiture, viens

[Vitaa] Je ne sais pas si j'assume de le voir avec elle

[Diam's] Mais si

[Vitaa] Ne crois pas

[Diam's] J'vais demander, c'est la chambre 203

[Vitaa] Que j'veux pas

[Diam's] Mais si on va monter

[Vitaa] Je n'y arriverai pas

[Diam's] Ok, c'est au deuxième étage

[Vitaa] Je ne sais pas si j'assume de le voir avec elle

[Diam's] Vas-y tape

[Le gars] Ouais deux secondes, j'arrive

[Vitaa] Mais qu'est-ce tu fous là! Je te croyais chez ton père mais tu te fous de moi !
J'ai toujours été droite et je vivais pour toi, j'avais confiance en toi,
je pouvais crever pour toi et toi t'oses baiser cette chienne !

[Péto] Mais calme-toi chérie, calme toi

[Andy] Qu'est ce qui se passe bébé ? Mais qui c'est elle ?

[Diam's] Mais ferme ta gueule toi ! Et si tu veux parler s'te plait rhabille-toi !
Franchement t'as pas d'honneur, t'as pas honte de toi ?
Prends ton string et casse toi !
Les filles comme toi ne méritent pas plus qu'un petit bout de trottoir !

[Le gars] Mélanie, arrête

[Diam's] Mais ferme ta gueule toi aussi !
Regarde-toi t'es en calcif putain, tu fais le miskine,
mais tu viens de briser mon amie.
Oh ! T'es pas un homme, t'es qu'une victime
T'as un problème avec ton slip ou quoi ?
Putain vas-y Vitaa on se casse d'ici ! Viens, viens.

[Vitaa] Je ne crois pas

[Diam's] Arrête de pleurer s'te plait

[Vitaa] Je ne peux pas

[Diam's] Viens, on va dans la voiture, viens

[Vitaa] Tu sais, j'ai peur moi

[Diam's] Rentre dans la voiture, viens

[Vitaa] Je ne sais pas si j'assume de le voir avec elle
Non mais je rêve Mel !
Je ne l'ai pas vu avec elle, et c'était pas sa BM, non c'était pas cet hôtel !

[Diam's] Non, non, tu ne rêves pas, ton mec était bien là-bas, Vitaa
C'était bien son taf, c'était bien lui chambre 203 Vitaa,
c'était bien ton gars dans les bras d'une petite pétasse
Garde, garde le sang froid, ce bâtard n'est rien sans toi !
Ben ouais la vie est une garce, quand t'as décidé d'être droite
Fallait peut-être que tu passes par là, retour à la case départ
Regarde-moi, après les drames que j'ai vécus, j'y croyais plus
Et puis l'amour m'est tombé dessus, je vis le bonheur absolu,
j'y croyais pas, j'étais la femme la plus cocue de Paname,
Mon ex était dealer de came, je le croyais dans le social
Crois-moi, tu sais ce que c'est que de se sentir trahie,
Quand ton mari a sauté toutes les michetonneuses de Paris
Regarde-moi aujourd'hui, j'ai presque la bague au doigt
Alors après tout ça s'te plait Vitaa, ne désespère pas

[Vitaa] Mais qu'est-ce t'en sais toi ? Peux-tu me dire ce que fait ton mec et à quel endroit ?

[Diam's] Arrête Vi

[Vitaa] Ce qu'il fait de ses nuits et quand t'es pas là ?
Et dans quels bras il court étouffer ses pêchés quand t'es avec moi ?
Es-tu sûre qu'il est fidèle? Ouais

[Diam's] Mais oui !

[Vitaa] As-tu consulté ses mails ?

[Diam's] Non, non

[Vitaa] Fouillé son MSN ?

[Diam's] Non, j' suis pas comme ça

[Vitaa] Capté ses messages ?
Questionné sa mère quand elle dit qu'il est chez elle et lui qu'il est chez son frère ?
Si t'es sûre de toi

[Diam's] Ben quoi ? Ben quoi ?

[Vitaa] Alors prends ton téléphone écoute son répondeur et tu verras

[Diam's] Ecoute t'es fatiguée t'es, t'as la haine arrête s'te plait arrête !

[Vitaa] J'vais le faire pour toi

[Diam's] Arrête, raccroche, raccroche !

[Vitaa] J'ai le numéro de ton gars

[Diam's] Mais raccroche j' te dis putain !

[Vitaa] J'vais le faire pour toi, j' vais le faire pour toi !

[Messagerie]:
Vous êtes bien sur mon répondeur, laissez-moi un message merci
''Veuillez composer votre code secret et terminer par dièse''
Vous avez deux nouveaux messages
Nouveau message reçu hier à 22h51 :
Ouais Péto c'est So... bip
Nouveau message reçu hier à 23h28 :
Ouais bébé c'est moi, ça fait une heure et tu me manques déjà,
Vivement demain, tu me manques, tu me manques, tu me manques, bisous.

[Diam's] C'est bon, t'es calmée là ?!

[Vitaa] Mel,

[Diam's] Quoi encore ?

[Vitaa] Tiens-toi prête, faut que je te parle

[Diam's] Quoi ?

[Vitaa] Tu vas passer tes journées dans le noir,
Mel, je le sais, je le sens, j'en suis sûre, il se fout de toi...

Angela(Saïan supa crew )

Sir Samuel : ou pé pa sav', ki gen mwen aimé
lé ou ka di mwen ou excité
ké en mwen ka pèd cadence lé ou ka allongé
cow aw en lé mwen, jiska demain
mwen vlé senti po aw satin
nou cétain nou ké lass' démain matin
Leeroy Kesiah : illico j'mets le turbo, j'adore quand tu m'dis :
"Leeroy, c'est toi l'plus beau, c'est celui qu'j'préfère,
celui qui m' fait grimper au rideau, à n'importe quelle heure et
dans n'importe quel studio, tout le monde sait qu'tu connais
tout les ses-po, donc on t'aime trop
on sait tous qu'avec toi, on passera des moments très chauds"
à chaque fois qu'tu t'sens seule n'hésite pas compose mon numéro
toi-même tu sais qu'une fois d'plus, ce sera très chaud.

Refrain : Angela mwen ké fend' tchou aw
pendan papaw pa la, Angela

Vicelow : trop "chichi", trop "hein hein"
Angela me "tchip", à peur du "hin hin"
contraint je suis une contrainte, c'est par contrat morale
qu'elle se retrouve contre un noir à lunettes "Vicelow"
homme de zouk, homme de soukous, malhonnête ce coup-ci,
si j'ai pas elle, j'ai sa cousine, elle est coup-çi, coup-ça,
elle a grossit mais j'mettrai un coup à ça !

Refrain

Traduction :
Samuel:Tu ne peux pas savoir comment je t'aime
Quand tu me dis que tu es excitée
Mon coeur perd la cadence quand tu es allongée
Ton corps sera à moi jusqu'à demain matin
Je veux sentir ta peau de satin
Nous sommes certains d'être fatigués demain matin

Refrain
Angela, je vais te trouer le cul
Pendant que ton papa ne sera pas là, Angela

Les Savages


Cette série est produite par Mel Gibson. Elle a été arrêté au bout d'une année sans raison. Mais la saison 1 est toujours diffusé sur Europe 2 Tv.

Les Savages


Les Sauvages est une Série diffusé sur Europe 2 TV.

Emmène-moi(Perle Lama)


Emmène moi (emmène moi)
Emmène moi (emmène moi)
Ohhohhh emmène moi

Je pourrais rester là des heures
Te regarder t'apprendre par coeur
Je pourrais rester là des heures
Dévorer chaque instants de bonheur
Je garde ton sourir dans chacun de mes souvenirs
Ces mots que tu sais dire enivre mon corps de désir

Je pourrais rester là des heures
Te regarder te savoir par coeur
Je voudrais partager ces heures
Tout près de toi et nul par ailleurs
Je garde en souvenir ces moments qui me font frémir
Je veux t'appartenir 10 fois 100 fois je veux te dire

{Refrain:}
Emmène moi avec toi, baby garde moi près de toi
Emmène moi avec toi, là-bas
Emmène moi avec toi, baby garde moi près de toi
Emmène moi avec toi, là-bas

Je pourrais rester là des heures
Dans tes bras ressentir ta chaleur
Penser à toi pendant des heures
Dévorer toutes ces nuits de douceur
Et même s'il faut s'en fuir au bout du monde je veux te suivre
Faire de toi comme une île mon paradis et mon exil

{au Refrain}

Je pourrais rester là des heures
Près de toi plus rien ne me fais peur
Je pourrais rester là des heures
Près de toi et nul par ailleurs

{au Refrain}

Sean Paul


Sean Paul
Artiste confirmé, Sean Paul a mené une longue route avant d'atteindre la notoriété qui est aujourd'hui la sienne. Né en 1973, il hérite d'un lourd patrimoine. Fils d'une célèbre peintre jamaïcaine, il est également le fruit de plusieurs racines puisqu'il est un mélange d'origines issues des continents africains, asiatiques, et européens. Dès l'adolescence, il découvre à l'école non pas une vocation pour les maths mais plutôt pour le sport. C'est toutefois dans ce domaine qu'il va dans un 1er temps essayer de faire son trou. Il représente la Jamaïque lors de compétitions internationales en water-polo, mais retourne à ses premières amours, la musique.
Encouragé par les compliments de ses proches, il fait jouer ses relations et parvient peu à peu à se faire un nom dans le milieu. La 1ère preuve de son talent sort en 1996 sous la forme d'un single intitulé Baby Girl. Dès lors, la voie est ouverte pour d'autres titres tels que Hot Gal Today, Deport Them, Infiltrate, ou Excite Me. Son 1er album Stage One sort quatre ans plus tard, en 2000.
Dutty Rock sort en France en juin 2003. Ce CD connaît un succès considérable et reste classé 75 semaines en tête des charts reggae américains. Il faudra attendre fin 2005 pour que Sean Paul livre The Trinity, son troisième opus. Sur celui-ci, le chanteur a collaboré avec Nina Sky, Wayne Marshall, Looga Man et Kid Kurup.